Il était une fois une crème qui me faisait mincir. Et moi, je l'adorais car dans ma tête je mincissais. Et puis, il y a eu la crème anti-âge : je la vénérais car je m'imaginais avec de légères rides d'expression mais peu de rides marquées. Et puis, il y a eu le shampoing qui faisait briller les cheveux comme à la télé, et là, moi, je me suis adorée en me rêvant star du capillaire, séductrice à foison.
Et puis, j'ai appris que la peau est un organe indispensable à notre survie. Que dans le meilleur des cas, la peau n'a pas du tout besoin d'une crème, et qu'en employant des soins pour le visage on intervient dans une structure sensible...
Que le fabricant de mon pot de crème et ben, il est le seul responsable de la sécurité d'un produit : un produit cosmétique ne nécessite pas d'autorisation pour être mis sur le marché, il suffit de le déclarer. Et puis, j'ai lu un jour qu'il y avait une crème qui allait jusqu'au cellules de ma peau sauf que peu de substances pénètrent jusqu'au cellules...Ensuite, j'ai adoré le bio parce que c'est bon pour moi et pour la planète sauf que le bio est-il bio ? Et puis, j'ai aimé les mots savants : le Cyclopentasiloxane, le paraffinum liquidum, le Disodium EDTA, l'Ethylhexyl Methosycinnamate, la triéthanolamine...et il y en avait plein. Et plus il y en avait, plus je me disais : cela doit être bien efficace avec tous ces savants mots.....Enfin, il y a eu les signes du vieillissement qui s'inversent, les tests efficaces in vitro, mon effet lifting, la technologie exlusive anti âgeXXX, la crème redensifiante, la crème bo tox...Et moi, ben j'y croyais.

Enfin, il y a "La vérité sur les cosmétiques" de Rita Stiens, aux éditions Leducs,  qui explique tout ce qu'il y a dans un produit et sur le marché des cosmétiques. Un vrai décodeur !

Alors moi, je fais quoi ? Hein ?
J'oublie les promesses marketing, le délicieux discours publicitaire qui juste en l'écoutant me rend belle ? Non, je crois que je vais garder précieusement le guide, le conserver, le consulter. Et puis, en fonction de ses indications, je continuerais d'acheter des cosmétiques. Ainsi, je poursuivrais ma joie chaque jour, de glisser mon doigt dans un pot de crème,et de le faire savourer à ma peau. Je continuerai de jongler avec mes pinceaux pour jouer avec les couleurs sur mon visage, je frétillerais à l'idée de découvrir des fragrances incroyables. Les cosmétiques je les aime, un peu, beaucoup, passionnément, alors si les fabricants pouvaient ne pas ignorer la vie des animaux, de la nature, du bien être de notre corps, tiens tiens, peut-être que nous pourrions goûter aux joies de la cosmétologie avec encore plus de plénitude en les appliquant ?