• Beautés industrielles

    Précédemment :  bas les masques

    et le teint entre en scène

    Acte III : Les industriels, le luxe, l’art et la beauté

    François Coty (1874-1934) visionnaire de la parfumerie moderne, s’associe avec René Lalique (1860-1945) artiste joaillier. René magnifie les parfums et poudres lancés par François. La fameuse houppette en duvet de cygne navigue sur les boîtes et poudriers de la ligne Air Spun.
    En 1913, René installe une filiale aux USA, Coty Inc. et se transforme en entreprise florissante.

    Après la seconde guerre mondiale, joailliers, orfèvres, artistes tous se pressent dans les maisons de cosmétiques. Le poudrier, le rouge à lèvres, les fards sont carrossés d’or et de matières précieuses. Quant à la minaudière, elle voit le jour pour faire taire une épouse ! En effet, Jacques Arpels, agacé par les minauderies de son épouse, lui aurait offert une minaudière pour la calmer…
    Boucheron, Cartier, Chaumet, Hermès emboîtent le pas de cet élan « artistique » et les accessoires se transforment en pièces de joaillerie. Un mot d’ordre : liberté totale dans la création !

    L’habit de lumière des cosmétiques, le verre.
    Quelle est l’origine de ce matériau ? Mystère. Mais déjà, dès la haute antiquité, il servait à transporter les parfums et onguents. D’ailleurs, parfumeurs et maîtres verriers se regroupaient géographiquement. Les verriers français sont les héritiers de cette longue tradition.
    La Verrerie du Tréport est achetée par Henri Desjonquères en 1896. Il va la moderniser avec des machines automatiques pour les parfums et les cosmétiques. En 1972, la famille s’associe avec le groupe Saint Gobain pour le plus grand bonheur des designers ! En 2007, la société devient SGD suite à son rachat par le fonds Sagards&Cognetas. SGD est aussi très célèbre pour son « Verre Infini » parce que fabriqué à partir de verre recyclé issu de la consommation des ménages.

    Le teint « texturisé »
    C’est dans les années 60 que les produits cosmétiques se sophistiquent. Et Strand Cosmetics Europe, filiale de la société américaine, introduit la technologie des fards pressés sur notre vieux continent. Puis, ils se spécialisent dans le teint et lancent le premier fond de teint en émulsion à base de pigments traités selon les brevets japonais Miyoshi. L’entreprise lyonnaise innove quelques années plus tard  avec son Two Way Cake poudre pressée polyvalente qui utilisée à sec donne un fini poudré ou, avec une éponge humide se rapproche de la texture d’un fond de teint classique.

    Les hommes ne sont pas en reste et ont aussi, désormais, leurs poudres et leurs cosmétiques.

    Il est important de souligner que l’Asie et son culte du teint parfait a apporté sa touche dans le maquillage, notamment via les BB cream et les CC cream, dont nous n’avons pas fini de parler...

     (Ces informations sont extraites des livres « Le Teint entre en scène »  et « Eloge du Teint » d’Anne Camilli & Jean-Marie Martin-Hattemberg, Editions Gourcuff Gradenigo) Livre magnifique. 
    (photo : Cold cream dans un pot de porcelaine) 

    Un peu de suite dans les idées...c'est par ici : Alors où en est le maquille âge ?
     


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