Les Philosophiques s'intéressent à Blanche Neige...

Plus belle…émancipée ?

Cette révolution des codes esthétiques s’est accompagnée d’une vive réaction critique de la part de certains penseurs mêlant platonisme revisité à l’aune d’une supposée culture du paraître, vendetta écologiste anti-société de consommation et vulgate spirituelle peu scrupuleuse assimilant séduction et péché. De manière générale, vouloir être belle serait à leurs yeux signe d’aliénation de soi dans l’illusion publicitaire du culte du corps. Mais, loin de se réduire à un « complot esthético-commercial » qui serait l’emblématique rejeton d’une société matérialiste et hédoniste, l’esthétique moderne appelle, il me semble, une lecture en filigranes bien plus optimiste, laissant entrevoir les prémices d’une émancipation féminine, certes encore mal maîtrisée mais plus que jamais naissante. S’il est certains que la « Pub », en érigeant au rang d’idéaux des mannequins aux mensurations peu réalistes, est à l’origine d’une dérive, dont Barbie est capitaine, quoique sans crochet, réduire l’exigence de minceur à un « coup marketing » s’avère en revanche une caricature plus dommageable encore, tant elle empêche de constater une évolution qui peut s’appeler « Blanche Neige ».

Alors quelle news philo aujourd'hui? Blanche Neige a plaqué le prince Charmant...

Précédemment, vous auriez pu lire : le chasseur  suivi de : miroir miroir

Texte : Clémence Chastan, Illustrations :.Marine Chastan